Un calibre 100 % Manufacture
Le calibre 2897 est un mouvement à remontage automatique intégralement conçu et manufacturé par Audemars Piguet. Il réunit un tourbillon et un chronographe à roue à colonne. Son architecture est un hommage au passé. La découpe arrondie des ponts, la forme en « S » de la bascule, les courbes du pont de compteur de minutes et la dentelure si caractéristique de la roue à colonne, tout tient de l’œuvre d’art, au point de nous faire oublier l’aspect fonctionnel.
Les finitions des différentes pièces sont également fidèles à la grande tradition de la Haute Horlogerie. Plusieurs surfaces brillent d’un poli parfait – le poli miroir – qui capte la lumière et qui aboutit à d’exceptionnels effets optiques obtenus par différentes opérations de polissage dans lesquels se succèdent limes, cabrons, brunissoirs et abrasifs divers. Sur tous les coins rentrants et sortants, on supprime les arêtes entre la surface et les flancs pour former des biseaux polis. C’est le travail minutieux de l’anglage, réalisé entièrement à la main sur tous les composants. Les ponts et la platine sont rhodiés, anglés, perlés, microbillés et traits tirés. Après que chacun des composants ait été terminé et décoré, l’horloger procède à un premier montage à blanc pour la mise en fonction. Le tout est ensuite démonté et chaque composant est méticuleusement nettoyé. On peut s’atteler alors au remontage final et à l’emboîtage. Il faut compter une quinzaine de jours avant d’obtenir un mouvement fini, lequel subira encore différents contrôles.
La masse périphérique, une solution efficace et élégante
Le remontage automatique est assuré par une masse périphérique en platine 950 sur roulements à bille. Ce choix permet de déplacer le poids de la masse vers l’extérieur du mouvement, ce qui favorise la vitesse de remontage. Une creusure a été effectuée dans la carrure, afin que cette masse de 180° puisse tourner sur 360°. Précisons encore que ce grand secteur de 180° est dimensionné de manière optimale afin de favoriser le rendement du remontage automatique. En outre, la masse étant située à la périphérie du mouvement, elle ne vient pas augmenter l’épaisseur totale du mouvement – ce dernier garde donc un profil plus plat. L’avantage esthétique consiste à dégager complètement l’arrière du mouvement, offrant ainsi le mécanisme de la fonction chronographe au regard, en particulier sa roue à colonne, grâce au fond transparent de la montre.
Le tourbillon, la plus envoûtante des complications
Rares sont les marques horlogères qui sont capables de réaliser leurs propres tourbillons. Membre de ce cercle restreint, la Manufacture Audemars Piguet est devenue maîtresse dans l’art de défier les effets de la pesanteur et compte plus de 16 mouvements équipés d’un tourbillon. En 1986, elle était déjà la première à proposer une montre tourbillon automatique extra-plate sur bracelet.
Réplique des horlogers aux lois de la gravitation, cette invention permet d’annuler les effets perturbateurs de l’attraction terrestre sur les organes les plus sensibles du mouvement – le balancier-spiral et l’échappement – et d’atteindre ainsi une chronométrie accrue. Pour compenser ces perturbations, ces organes sont logés dans une cage mobile minuscule, aussi légère qu’une plume, et tournant sur elle-même effectuant une rotation par minute.
Le tourbillon est visible à travers la découpe située à 6 heures, avec son pont en titane noirci. Véritable défi technique, la mise en fonction de ce tourbillon exige beaucoup de savoir-faire. Un poids de 0,017 g permet d’équilibrer la cage sans que celle-ci ne dépasse pourtant 0,45 g. Pour ce qui est de la légèreté des organes réglants, notons que l’échappement ne pèse pas plus de 0,12 g. L’horloger expérimenté consacre près de trois jours à l’assemblage de ses 85 composants, dont deux jours pleins pour le montage de la cage, tandis que l’ensemble du mouvement lui demande plus d’une quinzaine de jours.
Le chronographe, un mécanisme constamment fiabilisé
Le calibre 2897 donne à voir sa roue à colonne, attribut des plus beaux chronographes mécaniques, dont le rôle est de coordonner les phases départ, arrêt et retour à zéro. Afin d’éviter un saut de l’aiguille de chronographe lors du démarrage, talon d’Achille de ce type de mécanisme, un ingénieux principe de bascule d’embrayage a été mis au point. Les concepteurs ont notamment ajouté un crochet sur la bascule d’embrayage qui offre une meilleure résistance aux chocs dès que le chronographe est enclenché. Les méticuleuses opérations de montage et de réglage sont faites entièrement à la main et requièrent un soin tout particulier. L’enclenchement des fonctions du chronographe se fait ainsi de façon progressive permettant une perception tactile douce et précise.
L’inimitable design de la collection Royal Oak Offshore
Royal Oak Offshore, le nom est entré dans la légende ; il est synonyme de sportivité et de masculinité. Encore une fois, les connaisseurs trouveront leur bonheur, puisque ils reconnaîtront ici la lunette octogonale ponctuée, comme il se doit, de ses huit vis hexagonales en acier poli. La lunette est même renforcée par le choix de la céramique noire et par sa finition. Le satiné vertical de la surface tranche avec les biseaux polis, de sorte à marquer des arrêtes vives et des angles nets. Nous retrouvons également la carrure, imposante et noble, réalisée en carbone forgé. La composition combine des matériaux de dernière génération. Si la céramique est connue pour sa résistance et sa dureté, le carbone forgé est, quant à lui, extrêmement léger. Couramment utilisé en aéronautique, il a été introduit par Audemars Piguet dans l’univers de la Haute Horlogerie. Les détails du flanc droit renforcent encore la carrure par leur technicité. Les protège-poussoirs ne font pas partie du boîtier, mais constituent deux pièces de titane à part, jointes au boîtier par quatre vis apparentes. Les poussoirs, de même, sont composés de deux parties : une base et une coiffe qui sert de surface de contact. Enfin, le cadran reprend le décor « Méga Tapisserie », griffe incontournable, l’expression même de cette collection, faite de parallèles rectilignes et de formes tendues. Son ajourage à 6 heures permet d’admirer le tourbillon. Le bracelet respecte aussi dûment les codes : il est en caoutchouc et creusé de rainures.
DONNÉES TECHNIQUES
AUDEMARS PIGUET Tourbillon Chronographe automatique Royal Oak Offshore
Référence : 26550AU.OO.A002CA.01
Boîtier : Carbone forgé ; lunette, couronne et poussoirs en céramique noire ; protège-poussoirs et plots de fixation en titane
Mouvement : Calibre manufacture 2897 à remontage automatique avec tourbillon et chronographe à roue à colonne
Diamètre total : 35 mm (15½ lignes)
Diamètre d’encageage : 31,40 mm
Épaisseur : 7,75 mm
34 rubis
335 composants
Réserve de marche : 65 heures
Cadence du balancier : 21’600 alternances par heure (3 Hz). Balancier à inertie variable à vis et spiral avec courbe Phillips
Finition: Décoration manuelle de tous les composants ; Ponts et platine rhodiés, perlés, microbillés et traits tirés ; angles polis, tours et fentes de vis anglés
Masse périphérique en platine 950 cerclée
Boîtier :
Diamètre : 44 mm
Épaisseur : 14 mm
Fond : saphir, gravé de l’inscription Royal Oak Offshore
Étanchéité: 100 m
Cadran : Noir avec motif exclusif « Méga Tapisserie », compteurs argentés. Index appliques en or gris, facettés, avec dépôt luminescent. Réhaut noir. Aiguilles heures et minutes en or gris, facettées, avec dépôt luminescent.
Bracelet : Caoutchouc noir, orné de deux rainures. Boucle ardillon en titane.
Fonctions : Heures et minutes, petite seconde (à 9 heures), chronographe avec trotteuse au centre, compteur 30 minutes (à 3 heures)
Réhaut tachymètre