L’Atelier en est un exemple pertinent. Fondée en 1997, ABP est aujourd’hui devenu un acteur incontournable de la « maroquinerie horlogère » et la qualité est au rendez-vous.
Personnellement, j’ai souvent eu pour habitude d’habiller mes garde-temps de bracelets en cuir. Mais, à mes débuts, j’ai dû faire face à quelques problèmes, difficiles à résoudre pour celui qui ne sait pas à qui s’adresser… Le premier concernait évidemment la qualité du cuir, d’une part, et le savoir-faire avec lequel était réalisé le bracelet, d’autre part. Après de nombreuses recherches infructueuses dans différents annuaires et sur la toile, il a fallu me rendre à l’évidence, j’allais devoir passer par le sur-mesure. Moi qui croyais que cela ne concernait que les vêtements et les souliers, j’allais devoir une fois de plus percer mon portefeuille au nom de l’élégance, du perfectionnisme, de l’esthétique, appelons cela comme nous le voulons… Je trouvai donc l’adresse de l’Atelier du Bracelet Parisien. Après m’être imaginé une boutique de 10 mètre carrés datant du XIXe siècle, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je franchis la porte du 28, place sur Marché Saint Honoré dans le 8e arrondissement. La boutique était bien plus grande que je ne l’avais imaginé mais, surtout, j’ai été impressionné par sa configuration. Des tiroirs remplis de peausseries divers et variés à n’en plus finir, un personnel important et une fabrication des bracelets… sur place ! Très observateur par nature, je me suis fait tout petit afin d’étudier cet endroit atypique, à l’ancienne mais très moderne en même temps. Un client était déjà en pleine discussion sur la réalisation de son bracelet et le garde-temps en question était une pièce de collectionneur importante. Exactement ce que je recherchais… des exigences importantes pour des pièces horlogères qui méritent un soin tout particulier. Tout y est passé, la forme, la couleur, la peausserie, tout d’abord, puis les menus détails auxquels je n’aurai pas moi-même pensé, la forme du « bombé », le style d’attache, le choix de la partie exacte de l’animal dans lequel le bracelet sera découpé, la longueur du bracelet, la forme pleine (contour de la montre ou détaché)… Il aura fallu au client une vingtaine de minutes au client pour poser ses exigences devant le responsable de la création, imperturbable devant les désidératas du client. J’ai de mon côté été accueilli par Yann Perrin, fils du fondateur de la boutique qui a pris le temps de m’expliquer le fonctionnement de la boutique.
J’avais pas mal de questions mais face au savoir-faire et à l’assurance auxquels je faisais face, je me suis vite laisser guider. Je ne suis pourtant pas un client facile et encore moins de nature à me laisser contrôler. Pourtant, il existe une exception à ce comportement, et c’est lorsque je sais que la personne en face de moi sais réellement de quoi elle parle et surtout, lorsque j’ai la certitude que cette dernière va enrichir mes connaissances dans un domaine dans lequel je ne suis pas expert. Et c’est en ce point que le second problème a été rapidement résolu, le facteur « création ». Effectivement, lorsque l’on entre dans le domaine du sur-mesure, on est en droit d’apporter sa touche de création et faire preuve d’exigences personnelles parfois poussées, mais c’est pour moi un service qui doit inclure le don du savoir et du patrimoine de l’artisan. Et à l’Atelier du Bracelet parisien, le client ne se contente pas d’acheter un bracelet. Il enrichit sa culture et lorsque, une fois le bracelet terminé, vous passez votre montre au poignet, vous avez cette sensation que vous y avez ajouté votre personnalité, c’est la vôtre et elle s’est véritablement embellie.
Pour moi, la made in France a une importance relative. Si c’est fait en France dans les mêmes conditions qu’un atelier lambda au fin fond de l’Europe de l’Est, cela ne me touche pas du tout. Si je sens qu’il y a là un patrimoine et un savoir-faire dont je vais pouvoir m’imprégner, alors c’est gagné. Et c’est ce qui anime cet atelier, véritablement.
Depuis, j’ai réalisé plusieurs bracelets de formes différentes, du petit croco noir élégant tout simple au bracelet de force façon « Paul Newman ». Et je dois dire que j’y ai trouvé ce que je recherchais lorsque je regardais sur photos le bracelet de la montre de collection originale que je venais habiller : un bracelet d’exception pour un garde-temps d’exception.
Au fil du temps, l’Atelier du Bracelet Parisien a su faire parler de lui, non pas à coup d’opérations de marketing mais par bouche à oreille auprès des plus exigeants. Face à une demande de plus en plus importante, Yann Perrin, qui a aujourd’hui repris les rênes de l’entreprise, n’a pas attrapé la grosse tête. Comme pas mal de monde, il aurait tout à fait pu s’externaliser, en quête d’un « business model » moderne et lucratif. Pas du tout, il vient d’agrandir la maison en faisant l’acquisition d’une boutique de près de 80 mètres carrés juste en face de l’ancienne, qui est devenue un atelier à part entière.
Il est impératif, pour tout amateur de belle montres, de faire un tour à cet atelier, ne serait-ce que pour apprécier cette part de patrimoine, malheureusement de plus en plus rare.
L’ATELIER DU BRACELET PARISIEN C’EST AUJOURDHUI :
Mais la véritable valeur ajoutée d'ABP se situe dans l'offre unique au monde de personnalisations qui vous y est proposée :
ATELIER DU BRACELET PARISIEN
28 et 56, place du Marché Saint Honoré
75001 Paris
Tél. : +33 (0) 142 861 370
info@abpparis.com
Site : abpparis.com