En lançant deux nouveaux modèles Nautilus 40e anniversaire en éditions limitées, la manufacture prouve de manière exemplaire qu’on peut suivre les évolutions du temps, sans rien perdre du caractère originel. Depuis 40 ans, intemporelle et contemporaine L’année 1976 s’inscrit dans une décennie marquée par des bouleversements sociaux, économiques, politiques et culturels. Il régnait dans l’air une atmosphère de renouveau voulant rompre définitivement avec la grisaille d’après-guerre. Tout ce qui plaisait était permis – pour les hippies comme pour les pionniers qui, à l’aube de l’ère de l’informatique, fondèrent les premières microentreprises dans des garages. L’amélioration du niveau de vie laissait plus de temps libre pour les activités sportives, les voyages au long cours, la culture et les débats intellectuels. On ne vivait pas seulement pour travailler, on travaillait pour vivre. Parmi les représentants typiques de cette génération figurait Philippe Stern, dont le grand-père Charles, en 1932, avec son frère Jean, avait racheté la manufacture horlogère genevoise de renom Patek Philippe.
En 1976, Henri Stern était président de l’entreprise familiale et son fils Philippe, qui occupait déjà de hautes fonctions au sein de la firme, n’allait pas tarder à reprendre la direction opérationnelle. Philippe Stern devait faire ses preuves et c’est ainsi qu’il décida, pour la première fois dans les 137 ans d’histoire de la manufacture, de lancer sur le marché une montre-bracelet «sport élégant». En collaboration étroite avec Gérald Genta – l’un des plus grands designers horlogers du XXe siècle –, une montre inédite vit le jour, comme on n’en avait encore jamais vu ni chez Patek Philippe, ni dans toute la branche horlogère. Cette Nautilus référence 3700/1A était volumineuse et en acier (A = acier), alors que la tendance dominante était aux montres en or les plus plates possible. Elle était étanche à 120 mètres, ce qui constituait alors une vraie sensation. Et elle revêtait, plus que toute autre montre-bracelet, une dimension maritime, nautique – Philippe Stern était un passionné de voile se distinguant par ses nombreux succès lors des régates sur le lac Léman.
En 1976, Henri Stern était président de l’entreprise familiale et son fils Philippe, qui occupait déjà de hautes fonctions au sein de la firme, n’allait pas tarder à reprendre la direction opérationnelle. Philippe Stern devait faire ses preuves et c’est ainsi qu’il décida, pour la première fois dans les 137 ans d’histoire de la manufacture, de lancer sur le marché une montre-bracelet «sport élégant». En collaboration étroite avec Gérald Genta – l’un des plus grands designers horlogers du XXe siècle –, une montre inédite vit le jour, comme on n’en avait encore jamais vu ni chez Patek Philippe, ni dans toute la branche horlogère. Cette Nautilus référence 3700/1A était volumineuse et en acier (A = acier), alors que la tendance dominante était aux montres en or les plus plates possible. Elle était étanche à 120 mètres, ce qui constituait alors une vraie sensation. Et elle revêtait, plus que toute autre montre-bracelet, une dimension maritime, nautique – Philippe Stern était un passionné de voile se distinguant par ses nombreux succès lors des régates sur le lac Léman.
Novatrice au niveau du design, de la construction et de la communication L’aspect le plus frappant dans le design de la Nautilus référence 3700/1A résidait dans les deux saillies latérales à 9h et 3h – des constructions à charnière permettant de maintenir ensemble le boîtier en deux pièces (alors que les boîtiers usuels se composent de trois pièces). Ce système s’inspirait des mécanismes de fermeture classiques des hublots assurant un verrouillage étanche sur les grands paquebots transocéaniques. Le verre de la montre était encadré par une lunette octogonale aux côtés légèrement arrondis et aux angles adoucis, avec dessus finement satiné et flancs en biseau polis Page 2 miroir.
On retrouvait la même alternance entre surfaces mates et brillantes sur le bracelet massif en acier, lequel – malgré sa construction robuste – s’avérait étonnamment confortable au poignet. Le cadran bleu anthracite s’ornait d’un relief horizontal frappé et d’index appliques de type «bâton», avec revêtement luminescent, assortis aux aiguilles. Le nom de Nautilus semblait comme taillé sur mesure pour ce design – que l’on songe au mollusque céphalopode baptisé nautile, avec sa magnifique coquille en spirale, ou au sous-marin du capitaine Nemo, dont Jules Verne narra les aventures dans son roman Vingt mille lieues sous les mers. Avec des titres d’annonces de lancement comme «L’une des montres les plus chères du monde est en acier» et «Elle se marie aussi bien avec une combinaison de plongée qu’avec un smoking», Patek Philippe fit également œuvre de pionnier et les précurseurs n’ont pas toujours la tâche facile. Mais après quelques années déjà, il se confirma que les arguments en faveur de la Nautilus – une montre sportive ET élégante – avaient bien plus de poids que d’éventuelles réserves quant à sa taille et à l’utilisation de l’acier. Les actuels propriétaires d’une Nautilus d’origine référence 3700/1A possèdent non seulement un jalon dans l’histoire horlogère, mais aussi une pièce de collection très précieuse, enviée par de nombreux passionnés d’horlogerie. Une évolution à petits pas Les quatre décennies d’histoire de la Nautilus suivent une logique très cohérente, illustrée, en annexe, par un aperçu des modèles de 1976 à 2016 classés en fonction de l’année de lancement. La Nautilus d’origine référence 3700/1A en acier (1976) resta en production jusqu’en 1990. La collection fut par ailleurs sans cesse complétée par de nouveaux modèles dans divers métaux, tailles et designs de cadrans – parmi lesquels se détachent les Nautilus Dame référence 4700/51J de 1980 et les modèles «midsize» références 3800/1 et 3900/1 de 1981.
En 1996 apparurent les premiers cadrans avec chiffres romains (référence 3800/1JA) ainsi que le premier modèle sur bracelet cuir (référence 5060/SJ), qui prépara le lancement de l’Aquanaut (1997). En 1998 fut créée la première Nautilus compliquée (référence 3710/1A), avec indication de zone de remontage (IZR), suivie en 2005 par un premier modèle avec phases de lune et réserve de marche (référence 3712/1A). Pour le 30e anniversaire de 2006, le design de la collection Nautilus pour hommes fut subtilement retravaillé, la construction du boîtier passa de deux à trois pièces et Patek Philippe introduisit un chronographe à remontage automatique (référence 5980/1A). Quatre ans plus tard virent le jour un Quantième Annuel sur bracelet cuir référence 5726A (la version sur bracelet métallique référence 5726/1A suivit en 2012) et le premier chronographe sur bracelet cuir (référence 5980R). En 2009, la collection dames fut, elle aussi, finement retravaillée avec le concours de Gérald Genta. En 2013, elle accueillit de nouvelles versions sur bracelets cuir ou métalliques, avec des cadrans plus féminins, et en 2015 fut lancée la première Nautilus Dame automatique en acier sans diamants (référence 7118/1A). Les deux éditions limitées créées pour le 40e anniversaire de la Nautilus présentent des allusions raffinées à l’histoire de la première collection «sport élégant» Patek Philippe. La référence 5711/1P avec boîtier en platine de 40 mm rend hommage à la Nautilus d’origine référence 3700/1A «Jumbo» de 1976, tandis que le chronographe flyback Nautilus de 44 mm référence 5976/1G rappelle la ligne de modèles subtilement retravaillés lancée en 2006 pour le 30e anniversaire. Les deux montres arborent un cadran bleu avec index diamants, relief frappé typique de la Nautilus et inscription anniversaire discrète en creux.
On retrouvait la même alternance entre surfaces mates et brillantes sur le bracelet massif en acier, lequel – malgré sa construction robuste – s’avérait étonnamment confortable au poignet. Le cadran bleu anthracite s’ornait d’un relief horizontal frappé et d’index appliques de type «bâton», avec revêtement luminescent, assortis aux aiguilles. Le nom de Nautilus semblait comme taillé sur mesure pour ce design – que l’on songe au mollusque céphalopode baptisé nautile, avec sa magnifique coquille en spirale, ou au sous-marin du capitaine Nemo, dont Jules Verne narra les aventures dans son roman Vingt mille lieues sous les mers. Avec des titres d’annonces de lancement comme «L’une des montres les plus chères du monde est en acier» et «Elle se marie aussi bien avec une combinaison de plongée qu’avec un smoking», Patek Philippe fit également œuvre de pionnier et les précurseurs n’ont pas toujours la tâche facile. Mais après quelques années déjà, il se confirma que les arguments en faveur de la Nautilus – une montre sportive ET élégante – avaient bien plus de poids que d’éventuelles réserves quant à sa taille et à l’utilisation de l’acier. Les actuels propriétaires d’une Nautilus d’origine référence 3700/1A possèdent non seulement un jalon dans l’histoire horlogère, mais aussi une pièce de collection très précieuse, enviée par de nombreux passionnés d’horlogerie. Une évolution à petits pas Les quatre décennies d’histoire de la Nautilus suivent une logique très cohérente, illustrée, en annexe, par un aperçu des modèles de 1976 à 2016 classés en fonction de l’année de lancement. La Nautilus d’origine référence 3700/1A en acier (1976) resta en production jusqu’en 1990. La collection fut par ailleurs sans cesse complétée par de nouveaux modèles dans divers métaux, tailles et designs de cadrans – parmi lesquels se détachent les Nautilus Dame référence 4700/51J de 1980 et les modèles «midsize» références 3800/1 et 3900/1 de 1981.
En 1996 apparurent les premiers cadrans avec chiffres romains (référence 3800/1JA) ainsi que le premier modèle sur bracelet cuir (référence 5060/SJ), qui prépara le lancement de l’Aquanaut (1997). En 1998 fut créée la première Nautilus compliquée (référence 3710/1A), avec indication de zone de remontage (IZR), suivie en 2005 par un premier modèle avec phases de lune et réserve de marche (référence 3712/1A). Pour le 30e anniversaire de 2006, le design de la collection Nautilus pour hommes fut subtilement retravaillé, la construction du boîtier passa de deux à trois pièces et Patek Philippe introduisit un chronographe à remontage automatique (référence 5980/1A). Quatre ans plus tard virent le jour un Quantième Annuel sur bracelet cuir référence 5726A (la version sur bracelet métallique référence 5726/1A suivit en 2012) et le premier chronographe sur bracelet cuir (référence 5980R). En 2009, la collection dames fut, elle aussi, finement retravaillée avec le concours de Gérald Genta. En 2013, elle accueillit de nouvelles versions sur bracelets cuir ou métalliques, avec des cadrans plus féminins, et en 2015 fut lancée la première Nautilus Dame automatique en acier sans diamants (référence 7118/1A). Les deux éditions limitées créées pour le 40e anniversaire de la Nautilus présentent des allusions raffinées à l’histoire de la première collection «sport élégant» Patek Philippe. La référence 5711/1P avec boîtier en platine de 40 mm rend hommage à la Nautilus d’origine référence 3700/1A «Jumbo» de 1976, tandis que le chronographe flyback Nautilus de 44 mm référence 5976/1G rappelle la ligne de modèles subtilement retravaillés lancée en 2006 pour le 30e anniversaire. Les deux montres arborent un cadran bleu avec index diamants, relief frappé typique de la Nautilus et inscription anniversaire discrète en creux.