FONDATION DE LA HAUTE HORLOGERIE - GENEVE
L'ouvrage de Fabrice Guéroux* se présente comme « le livre de référence des contrefaçons de montres ». Amateur depuis qu'il s'est laissé séduire par la Rolex Submariner de James Bond, l'auteur a mené sa propre enquête et il délivre un guide pratique pour discerner le vrai du faux.
Marie Leberre
Fabrice Guéroux part du constat que la contrefaçon des montres connaît une croissance galopante via Internet.
Aujourd'hui, l'engouement pour les montres de luxe aidant, la plupart des marques connues sont copiées. Si certaines répliques restent faciles à identifier, il en est de plus en plus trompeuses et les faussaires sont prompts à renforcer l'illusion. « Il y a encore cinq ans, il était assez facile, pour un œil averti, de faire la différence entre une contrefaçon et une montre véritable. Aujourd'hui, il faut presque ouvrir la montre pour découvrir un mouvement ETA ou Valjoux à la place du mouvement original pour identifier une contrefaçon », précise l'auteur. On distingue cinq grades dans l'appréciation.
Des raisons financières
Reste qu'il est toujours possible de faire la différence. Fabrice Guéroux relève que : « La raison est simple et d'ordre financier. Si un fabriquant voulait fabriquer une montre 100% identique, cela lui prendrait tout d'abord énormément de temps, énormément d'argent pour fabriquer les outils permettant d'y arriver et le prix de revient d'une montre avoisinerait au minimum 75% de sa valeur réelle. Il lui reste ensuite tout l'investissement de distribution et à la fin, 0 euro de bénéfice. » Rappelant que l'authenticité d'un mouvement est aisément vérifiable - il suffit d'ouvrir le boîtier pour que cela saute aux yeux de qui a un minimum de connaissances -, l'auteur fait le tour de tout ce qui, de l'extérieur, peut différencier une vraie d'une fausse montre. Démonstration par l'exemple avec la Rolex Submariner date, référence 16610, scrutée en détails.
Plus de vingt points de comparaisons sont abordés et illustrés. S'ensuit un développement sur le cas particulier des montres de collection où il est fortement déconseillé de procéder à un achat par correspondance. La mise en garde est basée sur le fait que ces montres sont sujettes à modifications au fil du temps et qu'il faut être capable de reconnaître l'ensemble des pièces détachées. S'il traite en majorité de montres Rolex, la marque la plus copiée au monde, le guide élargit son propos à Cartier et à Officine Panerai ainsi qu'à A. Lange & Söhne, Audemars Piguet, Breitling, Bulgari, Chopard, Corum, IWC ou Vacheron Constantin. Il présente divers modèles sous forme de tableaux comparatifs, sur doubles pages. Sans être exhaustif, il représente un outil très précieux pour les amateurs de belles montres soucieux de ne pas alimenter un marché frauduleux. Fabrice Guéroux entend bien participer à l'assainissement de la situation. Son message : « N'achetez pas de copies, offrez-vous une montre abordable, correspondant à votre budget et faites-vous plaisir avec cela. » _
*Vraies et fausses montres - Le livre de référence des contrefaçons de montres",
de Fabrice Guéroux. _
Edition Argus Valentines, Luxembourg, 2006
Vigilance de mise
Les modèles de grade 5 et 4, fabriqués en Chine ou à Taiwan, sont de qualité particulièrement mauvaise, munis de mouvements à quartz dans des boîtiers en alliages oxydables qui noircissent le poignet. Aux grades 3 et 2, on trouve des modèles automatiques, généralement munis de mouvements japonais Miyota peu fiables qui n'affichent pas la date. Côté habillage, elles pêchent notamment par la qualité médiocre du métal plaqué or ou du cuir.
Le grade 1 recouvre les modèles animés de mouvements suisses, en aucun cas fabriqués en Suisse et en aucun cas à 100% fidèles aux originaux. Ils vont jusqu'à porter les bons numéros de série sur les boîtiers, délivrés avec des certificats d'authenticité. Il devient difficile de les identifier sur photographies et il faut faire preuve d'une extrême vigilance à l'égard des propositions sur la toile. On distingue encore les montres « fabrication maison », des exemplaires de grade 1 améliorés, et les remarquables contrefaçons de pièces de collection qui font désormais leur apparition sur le marché.
L'ouvrage de Fabrice Guéroux* se présente comme « le livre de référence des contrefaçons de montres ». Amateur depuis qu'il s'est laissé séduire par la Rolex Submariner de James Bond, l'auteur a mené sa propre enquête et il délivre un guide pratique pour discerner le vrai du faux.
Marie Leberre
Fabrice Guéroux part du constat que la contrefaçon des montres connaît une croissance galopante via Internet.
Aujourd'hui, l'engouement pour les montres de luxe aidant, la plupart des marques connues sont copiées. Si certaines répliques restent faciles à identifier, il en est de plus en plus trompeuses et les faussaires sont prompts à renforcer l'illusion. « Il y a encore cinq ans, il était assez facile, pour un œil averti, de faire la différence entre une contrefaçon et une montre véritable. Aujourd'hui, il faut presque ouvrir la montre pour découvrir un mouvement ETA ou Valjoux à la place du mouvement original pour identifier une contrefaçon », précise l'auteur. On distingue cinq grades dans l'appréciation.
Des raisons financières
Reste qu'il est toujours possible de faire la différence. Fabrice Guéroux relève que : « La raison est simple et d'ordre financier. Si un fabriquant voulait fabriquer une montre 100% identique, cela lui prendrait tout d'abord énormément de temps, énormément d'argent pour fabriquer les outils permettant d'y arriver et le prix de revient d'une montre avoisinerait au minimum 75% de sa valeur réelle. Il lui reste ensuite tout l'investissement de distribution et à la fin, 0 euro de bénéfice. » Rappelant que l'authenticité d'un mouvement est aisément vérifiable - il suffit d'ouvrir le boîtier pour que cela saute aux yeux de qui a un minimum de connaissances -, l'auteur fait le tour de tout ce qui, de l'extérieur, peut différencier une vraie d'une fausse montre. Démonstration par l'exemple avec la Rolex Submariner date, référence 16610, scrutée en détails.
Plus de vingt points de comparaisons sont abordés et illustrés. S'ensuit un développement sur le cas particulier des montres de collection où il est fortement déconseillé de procéder à un achat par correspondance. La mise en garde est basée sur le fait que ces montres sont sujettes à modifications au fil du temps et qu'il faut être capable de reconnaître l'ensemble des pièces détachées. S'il traite en majorité de montres Rolex, la marque la plus copiée au monde, le guide élargit son propos à Cartier et à Officine Panerai ainsi qu'à A. Lange & Söhne, Audemars Piguet, Breitling, Bulgari, Chopard, Corum, IWC ou Vacheron Constantin. Il présente divers modèles sous forme de tableaux comparatifs, sur doubles pages. Sans être exhaustif, il représente un outil très précieux pour les amateurs de belles montres soucieux de ne pas alimenter un marché frauduleux. Fabrice Guéroux entend bien participer à l'assainissement de la situation. Son message : « N'achetez pas de copies, offrez-vous une montre abordable, correspondant à votre budget et faites-vous plaisir avec cela. » _
*Vraies et fausses montres - Le livre de référence des contrefaçons de montres",
de Fabrice Guéroux. _
Edition Argus Valentines, Luxembourg, 2006
Vigilance de mise
Les modèles de grade 5 et 4, fabriqués en Chine ou à Taiwan, sont de qualité particulièrement mauvaise, munis de mouvements à quartz dans des boîtiers en alliages oxydables qui noircissent le poignet. Aux grades 3 et 2, on trouve des modèles automatiques, généralement munis de mouvements japonais Miyota peu fiables qui n'affichent pas la date. Côté habillage, elles pêchent notamment par la qualité médiocre du métal plaqué or ou du cuir.
Le grade 1 recouvre les modèles animés de mouvements suisses, en aucun cas fabriqués en Suisse et en aucun cas à 100% fidèles aux originaux. Ils vont jusqu'à porter les bons numéros de série sur les boîtiers, délivrés avec des certificats d'authenticité. Il devient difficile de les identifier sur photographies et il faut faire preuve d'une extrême vigilance à l'égard des propositions sur la toile. On distingue encore les montres « fabrication maison », des exemplaires de grade 1 améliorés, et les remarquables contrefaçons de pièces de collection qui font désormais leur apparition sur le marché.
NE LUI PARLEZ PAS de Ferrari ni d'Aston Martin, ça le laisse indifférent. En revanche, brandissez sous son nez un modèle rare de Rolex, de Bréguet ou de Patek Philippe, et Fabrice Guéroux prendra la mine satisfaite d'un œnologue débouchant un grand cru.
Admirateur de belles montres depuis « Docteur No » et la Rolex Sub mariner de Sean Connery, ce directeur de marketing d'une entreprise de Gennevilliers considère que la montre « est le seul bijou qu'un homme puisse porter ».
Des bijoux auxquels notre homme vient de consacrer un livre intitulé « Vraies et Fausses Montres », un ouvrage de référence des contrefaçons de montres-bracelets. Car, s'il est admirateur de montres haut de gamme, Fabrice Guéroux ne supporte pas les faux.
Le marché de la contrefaçon a explosé avec Internet
Depuis l'explosion d'Internet et de ses sites marchands, le marché de la contrefaçon de montres a explosé :«Il ne faut pas se tromper sur la contrefaçon, ce sont des excrocs qui prétendent vendre des montres dix fois moins cher que leur prix, explique ce passionné. Mieux vaut s'acheter une Swatch à 100 euros qu'une contrefaçon de Rolex à 150 euros fabriquée en Chine. »
Mais ce spécialiste, très sévère avec les acheteurs « qui vivent dans le mensonge »n, accuse les contrefacteurs de mettre en péril l'industrie horlogère, et surtout de contribuer à flouer les non-initiés : »Je trouve vraiment déplorable qu'une personne faisant des recherches pour trouver le modèle qui le passionne et qui va économiser un certain temps pour l'obtenir se retrouve avec une montre sans aucune valeur, assène-t'il.
Savoir comment reconnaître une fausse montre est une aptitude mais, comme toutes les aptitudes, elle peut être partagée. » D'où l'idée du livre qui vient de paraître.
Roberto Cristofoli
LE PARISIEN
Admirateur de belles montres depuis « Docteur No » et la Rolex Sub mariner de Sean Connery, ce directeur de marketing d'une entreprise de Gennevilliers considère que la montre « est le seul bijou qu'un homme puisse porter ».
Des bijoux auxquels notre homme vient de consacrer un livre intitulé « Vraies et Fausses Montres », un ouvrage de référence des contrefaçons de montres-bracelets. Car, s'il est admirateur de montres haut de gamme, Fabrice Guéroux ne supporte pas les faux.
Le marché de la contrefaçon a explosé avec Internet
Depuis l'explosion d'Internet et de ses sites marchands, le marché de la contrefaçon de montres a explosé :«Il ne faut pas se tromper sur la contrefaçon, ce sont des excrocs qui prétendent vendre des montres dix fois moins cher que leur prix, explique ce passionné. Mieux vaut s'acheter une Swatch à 100 euros qu'une contrefaçon de Rolex à 150 euros fabriquée en Chine. »
Mais ce spécialiste, très sévère avec les acheteurs « qui vivent dans le mensonge »n, accuse les contrefacteurs de mettre en péril l'industrie horlogère, et surtout de contribuer à flouer les non-initiés : »Je trouve vraiment déplorable qu'une personne faisant des recherches pour trouver le modèle qui le passionne et qui va économiser un certain temps pour l'obtenir se retrouve avec une montre sans aucune valeur, assène-t'il.
Savoir comment reconnaître une fausse montre est une aptitude mais, comme toutes les aptitudes, elle peut être partagée. » D'où l'idée du livre qui vient de paraître.
Roberto Cristofoli
LE PARISIEN
Faux et usage de faux
Comme toute l'industrie du luxe, l'horlogerie suisse est victime de la contrefaçon.
Un guide vient de paraître, destiné à aider le consommateur à trier le bon grain et l'ivraie.
Par Yves Gallo - LA REVUE DES MONTRES
Comme toute l'industrie du luxe, l'horlogerie suisse est victime de la contrefaçon.
Un guide vient de paraître, destiné à aider le consommateur à trier le bon grain et l'ivraie.
Par Yves Gallo - LA REVUE DES MONTRES
Bien loin des lieux de villégiatures ensoleillées où d'aimables indigènes proposent au touriste de passage la dernière « Polex » entre deux bracelets en macramé et un grigri typique, l'industrie du faux a anticipé la mondialisation et envahit le cyberespace.
Qui n'a pas trouvé dans sa boîte aux lettres électronique des propositions alléchantes d'achat de montres de lux à des tarifs particulièrement attractifs, envoyées par des commerçants « immatériels » qui présentent la caractéristique principale d'être installés hors des frontières de l'hexagone ?
Qui n'a pas trouvé dans sa boîte aux lettres électronique des propositions alléchantes d'achat de montres de lux à des tarifs particulièrement attractifs, envoyées par des commerçants « immatériels » qui présentent la caractéristique principale d'être installés hors des frontières de l'hexagone ?
L'examen un tant soit peu sérieux de leur site permet de se rendre compte qu'ils ne vendent ni Rolex Daytona, ni Panerai, mais des copies ou répliques, même si ce terme ne se retrouve qu'écrit en tout petit dans des argumentaires qui, souvent aussi, sont ceux des marques victimes. Il faut avouer qu'ils ne doutent de rien en n'hésitant par à apposer des mentions de « copyright » afin de protéger leurs droits sur les pages de leur site.
Ces escrocs n'hésitent pas à sévir au travers de sites de ventes aux enchères, dans un certain nombre de pays où les répliques sont plus ou moins illégales, pour écouler leur marchandise frelatée. Méfiance donc... Pour parer à ce type de mauvaise surprise, le guide réalisé par Fabrice Guéroux s'avère être un « Vade Mecum » du plus grand intérêt, tant il traque, dans leurs moindres détails, les erreurs cosmétiques des faussaires de tout poil.
Il est de plus bourrée de photographies qui mettent en lumière les différences entre copies et originaux des modèles de montres de luxe les plus victimes de copies, comme Rolex, Cartier et Panerai, analysant celles-ci par modèles.
Yves Gallo
Ces escrocs n'hésitent pas à sévir au travers de sites de ventes aux enchères, dans un certain nombre de pays où les répliques sont plus ou moins illégales, pour écouler leur marchandise frelatée. Méfiance donc... Pour parer à ce type de mauvaise surprise, le guide réalisé par Fabrice Guéroux s'avère être un « Vade Mecum » du plus grand intérêt, tant il traque, dans leurs moindres détails, les erreurs cosmétiques des faussaires de tout poil.
Il est de plus bourrée de photographies qui mettent en lumière les différences entre copies et originaux des modèles de montres de luxe les plus victimes de copies, comme Rolex, Cartier et Panerai, analysant celles-ci par modèles.
Yves Gallo
Le boîtier est plaqué or, les aiguilles sont plates et la loupe n'agrandit pas la date comme d'habitude, ne cherchez plus, vous n'avez pas entre les mains une pièce rarissime mais une contrefaçon soignée.
Tout collectionneur est, un jour ou l'autre, confronté à la contrefaçon. Parce qu'il achète des montres, parce qu'il les préfère quand il s'agit de modèles rares et parce que le jeu consiste aussi à faire de bonnes affaires, le collectionneur est amené à prendre des risques. Histoire d'éviter quelques pièges, revenons sur un phénomène qui, contrairement à l'avis général, remonte à la nuit des temps : celui de la copie. Mais d'abord, de quoi s'agit-il ? Sans rentrer dans les détails juridiques, des articles du code des douanes et du code de la propriété intellectuelle, on considèrera comme contrefaçon, une montre dont le dessin ou la marque sont copiés frauduleusement.
Généralement les contrefaçons sont réalisées en Asie, et plus précisément en Chine. On trouve aussi quelques ateliers en Corée du Sud, à Taïwan et en Thaïlande.
Cette production représente plus de 90% de l'ensemble. On a aussi constaté l'existence de sites de fabrication de contrefaçons, dites « haut de gamme », en Turquie, en Italie et en Espagne. Ces copies sont vendues sur les sites touristiques du monde entier et sur Internet, où les sites de vente en ligne de fausses montres pullulent.
On notera dès à présent qu'il existe deux type de sites, ceux qui vendent ouvertement des copies de montres de luxe et ceux qui vendent des copies en les faisant passer pour des modèles originaux, accompagnées d'écrins, de garantie...eux aussi faux.
Tout collectionneur est, un jour ou l'autre, confronté à la contrefaçon. Parce qu'il achète des montres, parce qu'il les préfère quand il s'agit de modèles rares et parce que le jeu consiste aussi à faire de bonnes affaires, le collectionneur est amené à prendre des risques. Histoire d'éviter quelques pièges, revenons sur un phénomène qui, contrairement à l'avis général, remonte à la nuit des temps : celui de la copie. Mais d'abord, de quoi s'agit-il ? Sans rentrer dans les détails juridiques, des articles du code des douanes et du code de la propriété intellectuelle, on considèrera comme contrefaçon, une montre dont le dessin ou la marque sont copiés frauduleusement.
Généralement les contrefaçons sont réalisées en Asie, et plus précisément en Chine. On trouve aussi quelques ateliers en Corée du Sud, à Taïwan et en Thaïlande.
Cette production représente plus de 90% de l'ensemble. On a aussi constaté l'existence de sites de fabrication de contrefaçons, dites « haut de gamme », en Turquie, en Italie et en Espagne. Ces copies sont vendues sur les sites touristiques du monde entier et sur Internet, où les sites de vente en ligne de fausses montres pullulent.
On notera dès à présent qu'il existe deux type de sites, ceux qui vendent ouvertement des copies de montres de luxe et ceux qui vendent des copies en les faisant passer pour des modèles originaux, accompagnées d'écrins, de garantie...eux aussi faux.
Vers un droit au luxe...
Les premiers ne manquent d'ailleurs pas d'humour. On retrouve ainsi sur l'un de ces sites un paragraphe qui explique à l'acheteur potentiel que porter une montre est révélateur d'un statut social, d'un niveau de vie, d'une culture... et que par conséquent il est normal de donner accès à l'ensemble de la population à des montres susceptibles de faire illusion en société. Citoyens, révoltez vous, et prenez le droit de porter une Patek ou une Rolex ! Si le phénomène de la contrefaçon existe depuis l'Empire Romain, il touche l'horlogerie depuis -seulement - plusieurs dizaines d'années. Et quand on connaît la réactivité des contrefacteurs, on se rend compte qu'il leur arrive d'être plus rapide que les manufactures elles-mêmes. Selon Fabrice Guéroux, auteur de Vraies & fausses montres, « pour un modèle qui a bénéficié d'un bon marketing et d'un véritable travail de relations publiques, il faut compter quinze jours, (avant de voir sa copie sur le marché) surtout après les salons internationaux ». »Puisqu'il faut parfois plus de six mois pour livrer un modèle commandé par des distributeurs, la contrefaçon a cet avantage, que beaucoup moins qualitative que son modèle, il lui faut beaucoup moins de temps pour être fabriquée et donc mise sur le marché », ajoute un autre expert du milieux. Ensuite, quand la montre passe dans les mains de son acheteur, il lui faudra, selon sa qualité, un coup d'œil ou plusieurs heures pour constater qu'il s'agit d'une fausse. Les pièces qui sortent des sites de production ne sont pas toutes de même qualité. Si certaines ne laissent aucun doute quand à leur qualité, d'autres pourraient berner des spécialistes qui sont du coup contraints à les ouvrir. « Le vrai danger existe lorsque des revendeurs autorisés mais surtout des réparateurs agrées, et qui ont donc par essence l'habitude d'examiner les différents modèles d'une marque, transmettent leur savoir à des tiers et parfois même leur revendent des pièces détachées fournies par les marques.
Les premiers ne manquent d'ailleurs pas d'humour. On retrouve ainsi sur l'un de ces sites un paragraphe qui explique à l'acheteur potentiel que porter une montre est révélateur d'un statut social, d'un niveau de vie, d'une culture... et que par conséquent il est normal de donner accès à l'ensemble de la population à des montres susceptibles de faire illusion en société. Citoyens, révoltez vous, et prenez le droit de porter une Patek ou une Rolex ! Si le phénomène de la contrefaçon existe depuis l'Empire Romain, il touche l'horlogerie depuis -seulement - plusieurs dizaines d'années. Et quand on connaît la réactivité des contrefacteurs, on se rend compte qu'il leur arrive d'être plus rapide que les manufactures elles-mêmes. Selon Fabrice Guéroux, auteur de Vraies & fausses montres, « pour un modèle qui a bénéficié d'un bon marketing et d'un véritable travail de relations publiques, il faut compter quinze jours, (avant de voir sa copie sur le marché) surtout après les salons internationaux ». »Puisqu'il faut parfois plus de six mois pour livrer un modèle commandé par des distributeurs, la contrefaçon a cet avantage, que beaucoup moins qualitative que son modèle, il lui faut beaucoup moins de temps pour être fabriquée et donc mise sur le marché », ajoute un autre expert du milieux. Ensuite, quand la montre passe dans les mains de son acheteur, il lui faudra, selon sa qualité, un coup d'œil ou plusieurs heures pour constater qu'il s'agit d'une fausse. Les pièces qui sortent des sites de production ne sont pas toutes de même qualité. Si certaines ne laissent aucun doute quand à leur qualité, d'autres pourraient berner des spécialistes qui sont du coup contraints à les ouvrir. « Le vrai danger existe lorsque des revendeurs autorisés mais surtout des réparateurs agrées, et qui ont donc par essence l'habitude d'examiner les différents modèles d'une marque, transmettent leur savoir à des tiers et parfois même leur revendent des pièces détachées fournies par les marques.
Question D'origine
La procédure suivie par la douane consiste, si elle se trouve face à des marchandises suspectes, à immobiliser le stock dix jours. Pendant ce temps elle contacte la marque et procède aux vérifications. Si un doute subsiste, la marque peut envoyer sur place un expert qui établira l'origine de la marchandise. Si elle est légale, elle suit sa route, si elle est d'origine frauduleuse, la marque à la possibilité d'engager des poursuites, qui entraînent la saisie de la marchandise par la douane. Mais si elle renonce aux poursuites la douane est obligée de laisser repartir la marchandise alors même qu'elle sait que ce sont des fausses montres et ce, sauf si elles représentent un risque pour le consommateur. Les marques peuvent aussi proposer des formations aux douaniers pour qu'ils puissent discerner le vrai du faux. Bien que le rôle des marques soit primordial, elles ne prennent pas toutes le problème à cœur. Et luttent plus ou moins ouvertement contre la contrefaçon. Une chose est sûre en tout cas, les marques ne sont pas très bavardes sur le sujet...
La procédure suivie par la douane consiste, si elle se trouve face à des marchandises suspectes, à immobiliser le stock dix jours. Pendant ce temps elle contacte la marque et procède aux vérifications. Si un doute subsiste, la marque peut envoyer sur place un expert qui établira l'origine de la marchandise. Si elle est légale, elle suit sa route, si elle est d'origine frauduleuse, la marque à la possibilité d'engager des poursuites, qui entraînent la saisie de la marchandise par la douane. Mais si elle renonce aux poursuites la douane est obligée de laisser repartir la marchandise alors même qu'elle sait que ce sont des fausses montres et ce, sauf si elles représentent un risque pour le consommateur. Les marques peuvent aussi proposer des formations aux douaniers pour qu'ils puissent discerner le vrai du faux. Bien que le rôle des marques soit primordial, elles ne prennent pas toutes le problème à cœur. Et luttent plus ou moins ouvertement contre la contrefaçon. Une chose est sûre en tout cas, les marques ne sont pas très bavardes sur le sujet...
Soyons honnête ! Mais sauter le pas, les professionnels de l'horlogerie s'accordent à dire que jamais un client d'une maison de luxe n'achèterait une copie, et vice versa. Pour ceux qui, malgré tout, se laisseraient tenter, sachez que cet achat comporte des risques, aussi bien physiques que juridiques et financiers. Physiques d'abord car certaines montres sont fabriquées avec des matières dangereuses, verre fragile, acier radioactif... et juridiques ensuite car acheter une contrefaçon est un délit assimilé à celui de trafiquant. Cela veut dire que la personne qui achète une montre risque trois ans d'emprisonnement et une amende de deux fois la valeur de la montre d'origine. Ce sont les douanes françaises qui veillent au respect de la loi et bien que la majorité des personnes ne se sentent en faute qu'au moment où elles passent la douane, il faut savoir qu'avec la création de l'espace Schengen, les douanes n'ont pas de limite géographique à leurs compétences. Elles peuvent intervenir partout, sur les marchés, dans la rue... même si elles restent plus visibles dans les aéroports internationaux, les grands ports et à quelques frontières. Les douanes sont aussi présentent dans les postes où elles peuvent ouvrir les paquets qui leur semblent suspect. Elles assurent aussi une veille sur Internet à la recherche des sites de vente en ligne de contrefaçons. Si une personne achète une montre qu'elle pense être vraie et se rend compte qu'il s'agit d'une contrefaçon, en d'autres termes, si cette personne s'est faite avoir, elle doit en principe remettre la montre à la police car la porter est en soit un délit. Mais tout cela reste sous réserve que le vendeur envoie la montre. Les achats sur Internet se terminent souvent par le paiement d'une montre qui n'est jamais livrée. Du côté des marques ce sont elles qui sont responsables de leur sécurité. Elles déposent auprès des douanes une demande de protection contre la contrefaçon. C'est un dossier technique déposé gratuitement qui réunit toutes les informations que les marques peuvent communiquer au personnel des douanes de manière à ce que les agents puissent faire la différence entre les vraies et les fausses pièces.