Il se trouve que cet endroit a savamment (et je reviendrai plus loin sur ce point) été choisi en 1874 par Georges-Edouard Piaget, pour fonder un atelier de fabrication de mouvements horlogers, installé dans la ferme familiale. Si les premières productions sont destinées aux maisons horlogères, la marque signera ses premiers modèles dès la fin des années 1930. En 1943, le nom « Piaget » est déposé par le fils de Georges-Edouard Piaget, Timothée, qui passera lui aussi la main à ses fils, l’année de l’inauguration d’une nouvelle manufacture, capable d’accueillir 200 artisans, toujours à La Côte-aux-Fées. Nous sommes en 1945. C’est alors que l’entreprise familiale Piaget connaîtra un véritable succès, avec deux postes clés tenus par les deux fils de Timothée, Valentin et Gérald.
Si à cette époque d’après guerre et de renaissance industrielle, la majorité des entreprises horlogères misent sur la distribution de masse, Piaget va se tourner vers une stratégie totalement différente, la spécialisation dans les modèles haut de gamme et extra-plats.
Une belle histoire pour cette manufacture, si ce n’est qu’entre la magie de l’histoire des entreprises familiales, leur création et la dure réalité de notre monde de consommation contemporain, il existe souvent un véritable fossé, pour ne pas parler d’abysse. Même si cette invitation à découvrir cette manufacture a été reçue avec bienveillance, accompagnée d’une pointe de scepticisme, je m’apprêtais à entendre une série de commentaire présentant la marque comme… la meilleure.
C’est Monsieur Yves Bornant, responsable des ressources humaines, qui présentera la manufacture de mouvements, car oui, de la fabrique de la Côte-Aux-Fées, il ne sort que des mouvements, pas de montres. La visite peut commencer.
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