De nombreux articles circulent sur le web distribuant des kyrielles d’informations sur les différents cadrans, inserts, bracelets etc., que l’on peut trouver sur une Rolex de collection. Certains de ces articles ont trop souvent pour effet de créer de la confusion au sein d’une nouvelle génération de collectionneurs (et chez les collectionneurs plus aguerris dans pas mal de cas). En réalité, l’histoire des pièces horlogères anciennes n’a jamais été présentée ni confirmée par la manufacture genevoise (faute d’informations le plus souvent) et une « vérité parallèle » s’est vue réécrite par les collectionneurs/marchands et est aujourd’hui à peu près acceptée, si l’on considère les réactions des collectionneurs sur les réseaux sociaux, dans les réunions d’amateurs, et lors de mes discussions privées.
Je ne souhaite pas ici remettre en cause quelque information que ce soit mais préciser le contexte de ce marché et mettre certaines choses en perspective, en soulignant notamment un point fondamental : Le passé l’a déjà montré, lorsque les informations disséminées par différents vecteurs n’émanent pas de la source (la manufacture Rolex elle-même), personne n’est à l’abri qu’un jour ou l’autre, la manufacture ne vienne à faire tomber quelques « vérités ». On assisterait alors potentiellement à une situation où la valeur d’une pièce précieusement préservée au fond d’un coffre viendrait à considérablement diminuer, au grand désarroi d’amateurs et de collectionneurs pourtant bien « renseigné ».
Comment alors appréhender ce marché devenu, semblerait-il, si compliqué ? La première chose à faire est d’observer son évolution depuis ces dernières années, disons une vingtaine d’années pour être assez large. Et, pour une fois, plutôt que de regarder cette évolution d’un point de vue hausse des valeurs, regardons le d’un point de vue évolution des pièces…
Comment alors appréhender ce marché devenu, semblerait-il, si compliqué ? La première chose à faire est d’observer son évolution depuis ces dernières années, disons une vingtaine d’années pour être assez large. Et, pour une fois, plutôt que de regarder cette évolution d’un point de vue hausse des valeurs, regardons le d’un point de vue évolution des pièces…
Le nombre de collectionneurs depuis 1995 n’a cessé d’augmenter, partant du véritable passionné de montres Rolex vintage pour arriver aujourd’hui à une majorité d’investisseurs désireux de recycler un plan d’épargne logement ayant démontré son inutilité depuis des années. Mais l’évolution du public amateur de vintage, peu importe les raisons de son engouement, a amené un autre facteur non négligeable. Des montres qui n’avaient eu qu’un seul propriétaire, soigneux et conscient de leur valeur (considération qui semblerait avoir aujourd’hui pratiquement disparu) se sont vues changer de propriétaire de trois à quatre fois, voire plus, ces vingt dernières années. Le résultat s’en fait fortement ressentir si l’on regarde l’état des montres qui circulent sur le marché actuellement, et qui pourtant, en parallèle, ne cessent de monter en valeur.
Il est de plus en plus fréquent de voir des montres avec des boîtes « ravagées » par une gourmette ou un bracelet métallique porté sur le même poignet, des cadrans soi-disant tropicaux suite à une fuite d’eau lors d’un plongeon en mer par un propriétaire s’imaginant que sa 5513 de plongée de 1968 a gardé toutes ses qualités de plongeuse, les exemples sont nombreux….Pour trouver une montre de collection parfaite aujourd’hui, il faut mettre un prix qui en refroidit plus d’un, lorsqu’on la trouve...
Le but de cet article n’est pas de remettre en cause l’existant mais de remettre les choses à leur place et apporter un point de vue objectif sur le type de produit vers lequel se diriger. Une question se pose : est-il préférable d’acheter une montre flambant neuve avec « tout d’origine », réarrangée des anses à la lunette, reconstruite avec les pièces « justes », ou une montre « dans son jus » ? Cette question pose de nombreux problèmes mais celui que nous soulignerons ici est : qu’entendons-nous par montre totalement d’origine ? Est-ce une montre n’ayant pas bougé depuis son achat ou une montre avec des pièces rapportées correspondant plus ou moins à sa date de production suivant les accords en vigueur entre experts, collectionneurs et acteurs de ce marché ? Cette question n’est pas innocente car le marché aujourd’hui propose plus de montres remises au gout du jour que de montres n’ayant pas bougé depuis leur mise sur le marché. Si ceci était vrai il y a quelques années pour des pièces rares comme la Submariner militaire 5517 ou la GMT 6542, c’est vrai aujourd’hui pour la moindre 1675 ou 5513.
A titre d’exemple, une montre rare est arrivée sur le marché il y a plusieurs années, une GMT-Master équipée d’un insert tout bleu. Les discussions entre collectionneurs avertis et experts allaient bon train concernant son origine : marché militaire sud-américain, français, commande spéciale de l’armée de l’UAE, tout un tas de spéculations sans que personne ne puisse donner une réponse fiable et certifiée par Rolex. Toujours est- il que d’une montre quasiment introuvable, la « Blueberry » (il faut bien un qualificatif pour les collectionneurs) est devenue une star de Google images et ne semble plus si rare qu’elle l’était auparavant. Vous pouvez d’ores et déjà traduire ceci par « star des inserts contrefaits ».
La majorité des informations trouvées aujourd’hui concernent des détails sur les diverses pièces et l’on oublie souvent de parler du principal, à savoir la montre et son histoire. C’est ce que je me propose de faire dans une série de mini articles à paraitre présentant une pièce particulière, ceci afin de partager un peu de connaissances glanées au fil des années sur nos montres favorites, des histoires simples le plus souvent.
Cette série, qui commence par un article sur une Sea-Dweller 1665 MK IV, sera publiée dans le blog de 41watch, et c’est ici …
Il est de plus en plus fréquent de voir des montres avec des boîtes « ravagées » par une gourmette ou un bracelet métallique porté sur le même poignet, des cadrans soi-disant tropicaux suite à une fuite d’eau lors d’un plongeon en mer par un propriétaire s’imaginant que sa 5513 de plongée de 1968 a gardé toutes ses qualités de plongeuse, les exemples sont nombreux….Pour trouver une montre de collection parfaite aujourd’hui, il faut mettre un prix qui en refroidit plus d’un, lorsqu’on la trouve...
Le but de cet article n’est pas de remettre en cause l’existant mais de remettre les choses à leur place et apporter un point de vue objectif sur le type de produit vers lequel se diriger. Une question se pose : est-il préférable d’acheter une montre flambant neuve avec « tout d’origine », réarrangée des anses à la lunette, reconstruite avec les pièces « justes », ou une montre « dans son jus » ? Cette question pose de nombreux problèmes mais celui que nous soulignerons ici est : qu’entendons-nous par montre totalement d’origine ? Est-ce une montre n’ayant pas bougé depuis son achat ou une montre avec des pièces rapportées correspondant plus ou moins à sa date de production suivant les accords en vigueur entre experts, collectionneurs et acteurs de ce marché ? Cette question n’est pas innocente car le marché aujourd’hui propose plus de montres remises au gout du jour que de montres n’ayant pas bougé depuis leur mise sur le marché. Si ceci était vrai il y a quelques années pour des pièces rares comme la Submariner militaire 5517 ou la GMT 6542, c’est vrai aujourd’hui pour la moindre 1675 ou 5513.
A titre d’exemple, une montre rare est arrivée sur le marché il y a plusieurs années, une GMT-Master équipée d’un insert tout bleu. Les discussions entre collectionneurs avertis et experts allaient bon train concernant son origine : marché militaire sud-américain, français, commande spéciale de l’armée de l’UAE, tout un tas de spéculations sans que personne ne puisse donner une réponse fiable et certifiée par Rolex. Toujours est- il que d’une montre quasiment introuvable, la « Blueberry » (il faut bien un qualificatif pour les collectionneurs) est devenue une star de Google images et ne semble plus si rare qu’elle l’était auparavant. Vous pouvez d’ores et déjà traduire ceci par « star des inserts contrefaits ».
La majorité des informations trouvées aujourd’hui concernent des détails sur les diverses pièces et l’on oublie souvent de parler du principal, à savoir la montre et son histoire. C’est ce que je me propose de faire dans une série de mini articles à paraitre présentant une pièce particulière, ceci afin de partager un peu de connaissances glanées au fil des années sur nos montres favorites, des histoires simples le plus souvent.
Cette série, qui commence par un article sur une Sea-Dweller 1665 MK IV, sera publiée dans le blog de 41watch, et c’est ici …